Antoine Boesset – Claudio Monteverdi – Marc-Antoine Charpentier

Grand Théâtre de Tours – Dans le cadre de Concerts d’automne

L’année 1643 reste dans l’histoire de la musique comme celle d’une croisée des chemins, à la charge symbolique et artistique très forte.

En Italie, c’est Claudio Monteverdi, le père de la musique moderne occidentale, qui s’éteint à Venise, en nous laissant une œuvre considérable tant sur le plan des formes abordées que du contenu émotionnel et sensible.

Ses 8 livres de madrigaux édités entre 1587 et 1638 ainsi que sa Selva morale e spirituale de 1640 représentent une somme exceptionnelle au long de laquelle le génial compositeur va nous guider des berges de la Renaissance finissante aux rives des nuove musiche qui vont être à l’origine d’un genre et d’une esthétique résolument novateurs  : l’opéra et la musique baroque.

En France, c’est Antoine Boesset, surintendant de la musique royale, qui disparait, tout comme le monarque, grand amateur de musique, qu’il a servi fidèlement, Louis XIII. Ce compositeur qui a mené à son apogée l’air de cour polyphonique, va permettre à l’art musical français d’entrer dans une dimension expressive encore inégalée.

Enfin, 1643 verra la naissance du compositeur qui incarnera peut-être le mieux la fusion des styles italiens et français, ceux de l’amour de la sensualité harmonique et de la transcendance du verbe : Marc-Antoine Charpentier.

De Monteverdi et Boesset, initiateurs d’un art musical qui va peu à peu permettre à l’homme d’exprimer ses affetti, ses sentiments, à Charpentier, héritier mais aussi fer de lance d’une expressivité musicale à la fois intime et lumineuse, nous vous ferons voyager au fil des émotions, servies par le même message d’amour et d’humanité.

Distribution

Capucine Keller, soprano
Armelle Marq, soprano
Madeleine Bazola-Minori, alto
Raphaël Mas, haute-contre
Maurizio Rossano, ténor 
Marc Mauillon, baryton
Renaud Delaigue, basse
 
Anaëlle Blanc-Verdin, Anne-Sophie Brioude, violons
Flore Seube, viole de gambe
Marie-Amélie Clément, violone
Miguel Henry, théorbe
Bérengère Sardin, harpe
Jean-Miguel Aristizabal, clavecin
Stefano Intrieri, orgue
 
François Bazola, direction musicale