« Comment est né votre intérêt pour la musique baroque ?

J’ai découvert la musique ancienne lors de mes études de musicologie à Tours. Cette découverte s’est transformée en révélation pendant ma formation au CNSM de Paris auprès de William Christie. Il reste encore tellement à découvrir et faire découvrir dans la musique baroque ! Elle permet une alchimie de timbres, de couleurs, une variété des instruments et des voix : c’est une musique qui laisse une grande liberté.

Pour Concerts d’automne vous proposerez des œuvres de Haydn ?

Oui avec des pièces vocales de son répertoire que personne ou presque ne joue. C’est de la musique de chambre, à trois ou quatre voix et accompagnement au pianoforte, l’ancêtre du piano, qui nourrit un rapport différent avec les voix. 

Comment est né ce projet ? 

Je suis un grand amoureux de Haydn, entre autres. Il est né dans les années 1730, donc en pleine période baroque, et en tant que jeune chanteur à la cathédrale de Vienne il est probable qu’il ait chanté aux obsèques de Vivaldi. Il est donc en plein dans la transition entre le baroque tardif et le début du classique. Ses pièces vocales ne sont pas inconnues, mais personne ne les joue alors qu’elles sont passionnantes.

D’autres ensembles locaux de musique dite ancienne participent au festival. Qu’est-ce qui rend Tours si attractive pour ces musiques ?

C’est sans doute en lien avec l’histoire de la faculté de musicologie, où l’on trouvait Jean-Pierre Ouvrard, fondateur il y a 48 ans de l’ensemble Jacques Moderne. Il y avait à Tours ce creuset de musicologues, associés à un conservatoire à rayonnement régional d’un niveau d’excellence. Et Tours est ville de patrimoine, tout en étant vivante et attractive, proche de Paris en TGV. Mais ça vaut aussi pour le jazz avec Jazz à Tours et le conservatoire par exemple ! »

Interview publiée dans le PROG ! nº183 de septembre 2021.

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