Pastorales, histoires sacrées et noëls pour les voix et les instruments
Marc-Antoine Charpentier
En ce mois de décembre 1676, Marc-Antoine Charpentier, maître de la musique à l’Hôtel de Guise, prépare les festivités musicales pour Noël, et propose à sa bienfaitrice, Mademoiselle Marie, cousine du Roi, quelques nouvelles pièces, pastorales ou histoires sacrées qui relateront tour à tour l’Attente et l’Arrivée de l’Ange annonciateur, l’Avènement du Sauveur, l’Epiphanie et enfin la Présentation au Temple qui verra le vieillard Siméon rajeunir par la seule présence du céleste nourrisson.
Révélé au contact coloré de l’Italie, Charpentier sait adjoindre au sens du drame et de l’émotion une gravité toute nimbée de douceur et de tendresse. Dans ces musiques concises, le compositeur fait montre de la même science d’écriture et de la même attention portée au texte que dans des pièces de plus amples dimensions comme l’histoire sacrée In Nativitatem (H.416), véritable oratorio « à la française ». Ainsi la Pastorale de Noël (H.393) évolue-t-elle de l’immobilité de la nuit froide, séjour de l’attente des bergers, à l’enthousiasme de la parole de l’Ange. Ce dernier, qu’il soit incarné par la voix féminine d’un dessus ou par celle d’une haute-contre (Charpentier lui-même très certainement) sait nous livrer une parole divine toute empreinte d’humanité et de bienveillance. C’est ce subtil mélange de sacré et de profane que le compositeur nous propose également dans ses noëls instrumentaux (H.531 et H.534) tissés de mélodies populaires et de savant contrepoint. Enfin nous retrouverons cette humeur enjouée dans quelques noëls pour les orgues, genre très prisé dans la France des 17ème et 18ème siècles.
Avec ce programme aussi festif que touchant, l’ensemble Consonance, créé par François Bazola et installé en Région-Centre Val de Loire depuis 2011, nous guidera avec allégresse sur le chemin des fêtes de Noël, moment unique de partage et de joie.
C’est ce subtil mélange de sacré et de profane que le compositeur nous propose également dans ses noëls instrumentaux (H.531 et H.534) tissés de mélodies populaires et de savant contrepoint. Enfin nous retrouverons cette humeur enjouée dans quelques noëls pour les orgues, genre très prisé dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles.